07 - GLUIRAS Fête de la batteuse le 13 Août 2017

L'affiche :



Me voici de retour à la maison après une semaine au fin fond de l'Ardèche.
Mon ami drômois Daniel m'a confirmé que ce n'est pas un port de mer ni au bord de l'autoroute !!!!
d'ailleurs, pour le remercier d'avoir participé avec l'exposition de sa tronçonneuse SOLO (dont le me rends compte que je n'ai pas fait de photos...) voici les photos de son "Type H" ainsi que celui de son ami que je remercie aussi d'être venu jusqu'à nous !

le "H" de Daniel :



et celui de son ami qui est parti d'une quasi épave :

Notre commune va de 200 à plus de 1000 mètres d'altitude....
Le lieu de la fête est à environ 650 mètres et la vue est dégagée :

La batteuse ,animation centrale de la fête a été mise en route plusieurs fois dans la journée :





photos de détails

le tracteur qui entraînait la batteuse cette année:
FERGUSON FF30 Diesel

une vidéo de la batteuse en action

il devais chauffer le massey ils ont ouvert le capot

à la fete du blé à villers 42 j'ai sortie la presse pour la première fois car pas facile à transporter
il y a un lieur qui marche pas

merci Fredo
pour tes lieurs, il te faut ouvrir un sujet sur TMA

mais avant de battre le blé, il faut le récolter !

avec une faucheuse :




ou avec une moissonneuse-lieuse (suivie de la faucheuse)

Comme chaque année deux "mini-batteuses" sont présentées en action.
J'ai manqué la démonstration de cette qui tourne à la force humaine (4 hommes pour faire tourner les deux manivelles)






par contre j'ai fait une petite vidéo de celle entraînée par un moteur Bernard W2

Par rapport aux vraies batteuses, ces petites machines ne font qu'égrainer le blé .
Il faut ensuite reprendre le grain mélangé à des débris de paille et d'épis et le passer dans un vannoir (appelé aussi Tarare en Ardèche)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Tarare_(machine)

il y en avait quelques-uns d'exposés :











le suivant a des pignons en bois :

nous verrons un peu plus loin la suite pour le grain de blé...
Côté paille deux façons de faire :
* l’ancestrale que j'a connue dans ma tendre enfance : faire une meule de paille (le pailler tout simplement !)



* ou la méthode plus récente : la presse qui fournit des ballots faciles à manutentionner:



entraînée par un moteur fixe pour les plus anciennes (voir vidéo ci-dessus) ou par un tracteur :

encore une méthode pour battre le blé !
pas besoin de machine, deux bouts de bois et deux petits morceaux de cuir suffisent !
(avec un peu de savoir-faire quand même surtout si on se met à 4 pour battre ensemble !)
j'ai raté la vidéo...dommage !
voici donc des fléaux de battage : celà fait penser au nunchaku pour ceux qui connaissent les arts martiaux....







Une vidéo que j'avais faite il y a deux ans au même endroit :

Revenons au grain de blé !
une fois "propre" il peut-être utilisé, soit pour nourrir les animaux de la ferme, soit pour nourrir les hommes!
dans les deux cas, il faut le moudre !
voici donc deux moulins (généralement entraînés par un moteur fixe via une courroie plate à l'époque)



(une vieille charrue - araïre - se repose contre les pieds du moulin)

Une fois que l'on a obtenu de la farine (pas n'importe quelle farine !!!), on peut la travailler pour faire du pain
et ensuite on passe à la cuisson.
Ce qui est fait en "live" sur le site même ou un four est installé à demeure :











et je peux témoigner : le pain est excellent !

l'année dernière il y avait un four à villers mais il n'a pas pu l'amener il est en train de casser
c'était le boulanger de villers qui faisait la pate et le gars le faisait cuire

cette année il y avait un charron qui faisait des roues en bois
je n'ai pas faire de photo

jp j'ai pensé à toi en écoutant les infos sur tf1 ils parlaient de l'ardèche

ah ben j'ai pas ouvert la télé....

nous avons apprécié le repas du soir tout autant que celui du midi !

D'ailleurs, l'expression "faire bouillir la marmite" prend ici tout son sens !



une collection de chaudières à l'époque destinées à faire cuire la tambouille pour les cochons
et qui sert aujourd'hui pour préparer pour les nombreux visiteurs qui apprécient ces moments de convivialité que sont ces repas!
Personnellement j'ai mangé avec des ami(e)s pas vu(e)s depuis 1974.....

Mais revenons à l'exposition !
plusieurs démonstrations de vieux métiers avaient lieu de 11h jusqu'en fin d'après-midi

exemple: la dentellière!
là aussi, la transmission des gestes d'antan aux jeunes  est au goût du jour

autre métier : le potier (ici au féminin !)

et maintenant le sabotier :

les vanniers...











Sur cette dernière photo mon ami s'est amusé à reproduire en miniature  la "besse ardéchoise".
Celà mérite quelques explications !

J'ai souvent  entendu mon Papa parler des contraintes  qu'il a connues dans la (très petite) ferme de ses parents qui est distante de quelques  kms seulement de la sienne. Cette ferme était située en pleine pente alors que celle de mes parents est sur un petit plateau (individuel !!!)
Il n'y avait pas d'accès autre qu'à pied ! voici le hameau dont elle faisait partie (on la voit mal parce qu'elle est derrière)



c'est donc mon père et des voisins qui ont après guerre (44) tracé une route et l'ont créée de leurs mains pour permettre aux autos de venir.
Avant la route, il n'y avait que ce genre d'accès :



Pas de route = pas de voiture mais pas non plus de charrette !!!!
les transports de la ferme se faisaient tous à dos d'homme !!!!

les champs étaient  des bandes de terre de 2 ou 3 mètres de large sur 50 ou 60 mètres de long et soutenus par des murets de pierres sèches . Malheureusement plus personne ne les travaille ni ne les entretient aujourd'hui.
On en aperçoit quelques-uns ici au-dessus du chemin :



A l'époque (et je l'ai bien connu puisque mon père a continué après le décès de mon grand-père, et ce jusqu'en 1975 environ)
on y cultivait la vigne (qui profitait de l'exposition au Sud, bien abritée du vent du Nord par la montagne) mais on y faisait aussi les pommes de terre , des légumes et des fruits (principalement des pêches).
L'accès aux champs n'était qu'une suite d'escaliers comme sur ces photos :





Les champs que ma famille cultivait était en dessous de la maison, il fallait donc descendre le fumier des brebis et des chèvres à dos d'homme et pareillement remonter les récoltes !
Pour cela on avait un outil que nous appelions "baisse" qui reposait sur un coussin rempli de paille (appelé "coulassou") lequel était sur les épaules et était retenu par une courroie qui passait sur le front.
la "baisse" était un contenant en osier sur un chassis en bois . Le bas se posait à terre et on faisait basculer vers l'avant pour vider si c'était du fumier ou de la terre
Des photos seront plus parlantes.
Voici mon père en 1969 qui montrait sa "baisse" à des cousins drômois :




il a depuis maintes fois répété sa démonstration ! là en 1989 (chez mes parents où cet outil n'a plus d'utilité)



on voit l'arrière du "coulassou" à l'arrière sur cette photo :




Mon message est un peu long ! merci à ceux qui l'ont lu jusqu'au bout!
Je suppose qu'il est difficile d'imaginer  que ça ait pû exister (et ce n'est pas si lointain que ça !!!)
a+
JP

Revenons à notre exposition avec de vieux outils et autres objets anciens:

comme chaque année un objet usuel mais souvent plutôt citadin fait l'objet d"un quizz qui met à l'épreuve la sagacité de chacun.
Cette année, le voici :

Bonjour
Je reviens à la partie mécanique avec quelques moteurs fixes :
tout d'abord un Bernard Diesel (cylindres en "V")









un PAULET


Un moteur CHAISE



un JAPY



Oh un intrus...







la plaque du moteur de la presse IH