Bertrand Lapalus ou la passion des vieilles et belles mécaniques
Si son métier d’éleveur charolais occupe une bonne part de son temps, Bertrand Lapalus ne manque pas une occasion de manier les outils pour restaurer des voitures et camions anciens. Une véritable passion qui l’a conduit à posséder une superbe collection.
Vu 28 fois Le 21/05/2018 à 05:00 Réagir EDITION ABONNÉ
Bertrand Lapalus a encore pas mal de travail pour restaurer ce camion Unic de 1957.
Photo Vincent ARMILLON
Le goût de la mécanique, Bertrand Lapalus l’a découvert tôt.
« Mon père réparait ses voitures et engins agricoles et j’ai baigné dedans tout petit ».
Éleveur de Charolais depuis trois générations, il aime son métier mais un jour, ça a été la révélation.
« Tout est parti d’une vieille photo où l’on voit mon grand-père maternel, que je n’ai pas connu, à côté de sa Citroën C4. Ma mère m’en a souvent parlé. Il bichonnait cette voiture qui a fini en char à foin ».
« Je n’achèterai jamais une voiture s’il n’y a rien à faire »
Dès lors, les vieux véhicules se muent en loisir puis en passion.
« Tous les ans, j’allais à l’exposition du Merlin pour voir les véhicules exposés. J’aime l’esthétique de ces vieilles carrosseries ». En 1998, il franchit le pas et acquiert une Renault Juva 4, l’ancêtre de la 4L.
« Ça a été le début d’un grand chantier car il y avait beaucoup de travail à faire. J’ai même dû en acheter une autre pour la refaire ».
Un vaste chantier qui n’a pas fait peur à Bertrand Lapalus, au contraire.
« Le vrai plaisir, c’est de restaurer. Je n’achèterai jamais une voiture s’il n’y a rien à faire ».
Préserver le patrimoine automobile
« La première restauration m’a poussé à acheter des revues spécialisées.
Ça m’a permis d’acheter deux ou trois véhicules qui ne valaient rien ».
Aujourd’hui, Bertrand possède une dizaine de voitures de collection...
...dont les incontournables DS, Coccinelle et 2 CV et autant de camions. « Les camions, c’est venu plus tard mais j’adore ça. Le premier a été un vieux Berliet de 1960 que j’ai trouvé en allant chercher du bois de charpente ».
Plusieurs bâtiments de son corps de ferme se sont transformés en atelier de mécanique et en musée.
Mais pas question de laisser ces bijoux enfermés.
« Le vrai plaisir, c’est de se promener avec. J’utilise même certains camions pour les travaux de la ferme. Il y a aussi la notion de préservation du patrimoine automobile français qui me plaît ».
S’il n’a pas encore déniché la fameuse Citroën C4 de son grand-père, « un rêve », Bertrand Lapalus a transmis sa passion à son fils de 16 ans, Adrien. « Il n’a pas comme projet de reprendre l’exploitation. Il suit une formation de tôlier formeur ».
Autant dire que lui aussi a le goût de la restauration chevillé au corps.