Il y a 130 ans naissait André Lefebvre, père de la 2 CV et de la DS et « bon petit diable » de Citroën
L’année 2024 marque les 130 ans de la naissance d’André Lefebvre à Louvres (Val-d’Oise), et les 60 ans de sa mort.
Nous avons retrouvé certains de ses proches pour nous raconter le parcours de ce brillant ingénieur mais très discret,
l’un des pères du modèle mythique de la 2 CV de Citroën. (
Le Parisien)
À l’entrée de la ville de Louvres, une 2 CV trône sur une butte fleurie.
Ce n’est ni une publicité pour un garage, ni une œuvre d’art de quelque artiste contemporain, mais un hommage à l’un de ses illustres enfants.
Installée par la municipalité depuis 2009, sa présence ne doit évidemment rien au hasard.
Il y a 130 ans cette année, naissait André Lefebvre dans cette commune du Val-d’Oise, redoutable ingénieur et l’un des pères de ce modèle mythique de Citroën en 1939 mais également de la traction avant, en 1934, le Tub en 1939 ou encore la fameuse DS, en 1955.
La traction avant, en 1934, c'est lui. La 2 CV, en 1948 et la DS, en 1955, c'est encore lui !
Sans compter la célèbre camionnette « tube » ou plutôt "Type H"!
Le 19 août 1894, le hasard fit naître dans le petit bourg de Louvres-en-Parisis celui qui serait le plus redoutable ingénieur automobile qu'ait connu Citroën : André Lefebvre.
« Sa ville natale a décidé de lui rendre hommage en lui dédiant un rond-point, inauguré demain, sur l'ex-N 17 (D 317), à l'entrée de la ville », explique le maire, Guy Messager.
Diplômé de Sup Aéro, André Lefebvre fit ses classes chez l'avionneur Gabriel Voisin, où il construisit des avions militaires et inventa le premier train d'atterrissage quadricycle muni d'amortisseurs et de freins.
Il adaptera sa science à l'industrie automobile.
Econduit par Renault, après une collaboration de deux ans, il fut accueilli en 1933 à bras ouverts par André Citroën.
Comme la Ville de Paris, qui a déjà donné le nom de l'inventeur à l'un de ses squares du Ve , et une rue piétonne dans le XVe , Louvres n'a donc pas oublié son enfant.
restaurée et peint à la façon "Charleston"
« Notre père était très discret et n'aimait pas trop les honneurs, raconte Guy, le fils cadet.
Mais, dans la famille, nous sommes tous très fiers de lui.
Pour nous, c'est un héros ! D'ailleurs, aujourd'hui, nous roulons presque tous en Citroën ! sourit-il. Il a marqué son temps.
Même lourdement handicapé à la suite d'un accident vasculaire cérébral, à la fin de sa vie, il s'était fait installer une planche à dessin à la maison et continuait à conseiller des collègues.
C'était un passionné. Nous avons embrassé d'autres carrières, sauf mon frère Alain qui a dirigé le journal Autorétro.
Très souvent, les ingénieurs restent anonymes alors qu'ils influent comme mon père sur la vie de millions de gens. »
