Et l'historique de ce fabricant :
L'usine de boissellerie et de jouets est fondée en même temps que les principaux bâtiments en 1900 par les frères Edouard (1867-1915) et Georges (1872-1950) Monart.
Les deux industriels développent dans un premier temps une fabrication d'articles et d'ustensiles de cuisine en bois.
Sans abandonner totalement cette activité, la spécialisation évolue rapidement vers la fabrication de jouets en bois pour filles et garçons, puis principalement pour garçons.
En 1930, Georges Monart obtient du dessinateur Pol Rab (1898-1933) l'autorisation exclusive de fabriquer en bois un jouet roulant animé représentant les célèbres chiens Ric et Rac.
En 1938, au moment de la reprise de l'activité de Georges Monart par son fils Pierre Monart (1911-1999) , est construit un nouvel atelier de sciage des grumes, dans le prolongement de la maison patronale et des magasins.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, les autorités d'occupation interdisent la fabrication des jouets et l'entreprise doit se consacrer à la seule boissellerie.
Parallèlement, une partie de l'usine est touchée au cours d'un bombardement en mai 1940.
L'ensemble endommagé est cependant reconstruit rapidement.
Après la Seconde Guerre mondiale, l'entreprise rachète une maison d'habitation située en face de la maison patronale et la transforme en atelier, en y ajoutant un étage. A côté d'une petite activité maintenue de boissellerie, la production s'accroît et poursuit son évolution vers le jouet roulant en bois laqué, influençant le nom de la marque Joujoulac, déposée en juin 1949.
En 1956, l'entreprise obtient l'oscar du jouet pour sa voiture DS 19.
Cessation d'activité en 1969 et destruction de la quasi totalité des bâtiments industriels en 2001.
En 1900, présence d'une chaudière et d'une machine à vapeur. Vers 1920, l'usine s'équipe d'une machine génératrice à pression d'huile, dite à huile lourde, des établissements Duvant à Valenciennes (Nord). Cette machine a été démontée et donnée à l'Ecomusée des Pays de l'Oise en 2000, puis en 2005 à l'association Conservatoire de la Mécanique Industrielle et Rurale, Le Fidelaire (Eure). L'atelier de sciage est muni en 1938 d'une force motrice électrique indépendante, qui le demeure après la Seconde Guerre à l'occasion de l'installation d'un transformateur électrique privé et d'un moteur électrique en remplacement du moteur Duvant.
Entre le 12 juin et le 1er juillet 1936, les 19 salariés de l'entreprise se mettent en grève et revendiquent le passage aux 40 heures hebdomadaires et les congés payés sans perte de salaire.
Existence d'un fonds d'archives privées données en 2000 aux Archives départementales de l'Oise (série 43 J). Des exemples de la production de l'entreprise sont conservés au Musée Vivenel de Compiègne, ainsi qu'au Musée des Arts décoratifs de Paris.