Bonjour à tous,
Je suis nouveau sur ce site mais pas dans la passion, puisque je restaure des Citroën (DS 2CV…) depuis 24 ans, ainsi que des tracteurs. Je refais rouler depuis cet été un T23RU VTSU de 1964 (celui de l’avatar), pour mon plus grand plaisir.
Je peux apporter une solution à tous ceux qui désirent démarrer en 12V (à cause du prix des batteries 6V et de la vigueur du 12V) sans se lancer dans des travaux de conversion trop complexes peu réversibles et visibles (alternateur).
J’ai converti complètement une 2CV de 1968 en 12V, certains crieront au scandale, mais je vais au travail tous les jours avec, et la dynamo 6V est désormais totalement inadaptée au trafic actuel (embouteillages le matin dans la nuit). Pour mes autres véhicules 6V (U23, 2CV de 1960, Pony…) gardant un usage de collection, je les passe en « 6-12V », c'est-à-dire que je laisse le circuit électrique en 6V, alimenté par la dynamo, totalement déconnecté du circuit de démarrage et d’allumage, alimenté en 12V par la batterie (qui ne se recharge donc pas en roulant).
Les avantages sont :
- travail et coût très faibles : séparer les deux réseaux, en général au niveau du démarreur et changer la bobine en la branchant sur un interrupteur discret supplémentaire, ou directement sur le coupe batterie.
- Démarrage plus violent au niveau du démarreur (qui supporte très bien le 12 V pour les véhicules cités ci-dessus, en particulier parce qu’on tire moins longtemps dessus en 12V qu’en 6V).
- Allumage moins capricieux lors des remises en route occasionnelles : le 6V a parfois du mal à passer dans les rupteurs lorsque ceux-ci sont légèrement oxydés. Il faut les gratter alors que le 12V les rend moins sensibles.
- Travail quasi invisible, sauf au niveau des bouchons de la batterie (6 au lieu de 3)
- Pas d’adaptation complexe (circuit de charge différent entre un alternateur et une dynamo, pièces difficiles à adapter : moteur d’essuie glace, jauge…)
Les inconvénients sont :
- recharge de la batterie à effectuer à l’arrêt ; on peut rouler néanmoins quelques dizaines d’heures avec une batterie de 50 Ah (1A de consommation dans la bobine 12V)
- le 6V chute au ralenti : si on est à un feu rouge en ville et qu’on veut quand même allumer ses phares, essuie glaces ou clignotants, il faut mettre un peu de starter pour que la dynamo conjoncte.
- L’ampèremètre du tableau de bord ne bouge plus, ce qui est dommage pour l’ambiance.
Compte tenu du profil d’utilisation « collection », ce type d’installation peut intéresser certains. Elle peut être optimisée en laissant la bobine 6V, qui sera alimentée par le circuit 6V en marche et par la batterie 12V au démarrage et lors du ralenti. Un boîtier électronique très simple fait prendre le relai automatiquement en 12V lorsque le 6V s’effondre. Il n’y a alors plus de consommation 12V à part au démarrage, on augmente son autonomie. Si certains sont intéressés, je fournirai le schéma du circuit électronique qui comporte un régulateur 5,5V et un transistor de puissance.
On peut encore améliorer en mettant un circuit électronique qui recharge la batterie en 12V à partir du 6V, je l’ai essayé, mais compte tenu des usages que la plupart font de nos véhicules de collection et du prix de cet accessoire, je ne pense pas que ce montage rencontre un intérêt quelconque.